Céramique Raku - Histoire et technique

LES ORIGINES DU RAKU

La poterie est cuite suivant un procédé japonais employé depuis le XVIe siècle.

Cette technique, liée à la culture Zen, a été développée par un potier du nom de Chojiro et par le créateur de la cérémonie du thé, Rikyu.

Le raku était alors employé principalement pour la fabrication de bols à thé, le liquide pénétrant dans les fissures des bols sortis incandescents du four.

Le hasard tient une grande place dans le raku

La magie de l’émail, la formation des fissures et les étranges reflets produits font que les créations sont toujours uniques.

LA TECHNIQUE DU RAKU

Le point de départ est une pièce soit créée manuellement en terre cuite, à laquelle on ajoute de la chamotte (argile cuite et broyée) ou du sable, soit à partir d'une pièce orginale, comme un champignon que l'on va mouler selon le même principe.

La pièce est alors sèchée pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, en fonction de sa taille, puis cuite lentement pour achever le sèchage, aux environs de 1 000 ° : c'est le BISCUITAGE.

Vient alors la phase d' EMAILLAGE :  Opération effectuée soit par trempage, soit au pinceau en une ou plsieurs couches. 

Les émaux de base du raku se composent de matériaux servant à la céramique ordinaire (céruse, minium, silice, kaolin, borax et une ou deux frittes produites dans le commerce).
Il est possible d'utilsier les émaux de base tels quels, ou les colorer en leur ajoutant des oxydes. 

Les émaux de RAKU fondent et se vitrifient aux environs de 820° / 980° C.
La durée de cuisson varie, bien évidemment en fonction de la taille de l'objet à émailler.

Après cuisson  les objets sont sortis du four avec des pinces et placées dans un récipient empli de sciure de bois ou de paille, que l'on referme ensuite pour la phase d'ENFUMAGE.

Le résultat obtenu dépend de la taille des copeaux de bois, du temps pendant lequel l'objet est resté à l'air libre avant d'être "ENFUME", du fait d'effectuer ou non un trempage, etc.

Il ne reste plus qu'à nettoyer les dépôts de carbone restés sur l'objet pendant l'enfumage... et vous pouvez alors admirer votre création !

Ou, plutôt celles de Monsieur GAMON : De beaux champignons et autres bottes d'asperges, presque aussi appétissants que des vrais !